jeudi 27 avril 2023

::: CE NOIR, SI MYSTERIEUX... DE MARIE MOREL :::

 

Marie Morel savait à 9 ans qu'elle serait peintre et cela s'est avéré vrai ! Elle est invitée à exposer à la Maison Lagrive, showroom du sculpteur Marc Petit à Cahors, sa série Ce noir, si mystérieux. Un choix inédit sur une seule couleur, le noir en peinture et une évocation du féminin, de l'intime, de l'inaccessible. A découvrir à partir du 30 avril jusqu'au 18 juin. Cette exposition s'inscrit dans le parcours des jardins privés de Cahors ouverts aux visiteurs  dans le cadre du festival Cahors Juin Jardins.



Dès l’enfance, Marie Morel dessine, peint, écrit, dans un terreau familial d’une grande richesse intellectuelle et artistique, sa mère étant peintre et architecte et son père écrivain et éditeur ; dès l’enfance, Elle grandit dans les alpes de Haute-Provence où ses parents ont installé leur maison d’édition ; une vie de création et de liberté où le contact avec la nature est très important pour elle.

A 9 ans, Marie déclare qu’elle sera peintre. Dans une « une vie de peintre » , film autobiographique qu’elle a réalisé en 2020, Marie dit « je suis née peintre ». Elle a aussi une autre passion, la musique qu’elle découvre à 12 ans. Elle jouera de la flûte traversière et du piano,  essaiera divers instruments et se consacrera au violoncelle ; mais la plupart de son temps se passe à peindre, à dessiner, écrire et à réfléchir.  C’est vers ses 20 ans qu’elle décide de faire essentiellement de la peinture. Depuis, elle n’a cessé  de créer et d’exposer son travail.

Marie Morel vit et travaille, depuis 1988, dans un petit village isolé, le Petit-Abergement, dans les monts du Valromey. Elle publie, parallèlement à son travail de peintre, une petite revue d’art « Regard », consacrée aux peintres et artistes qu’elle aime.

Avec cette exposition, Ce noir, si mystérieux !,  Marie Morel montre son œuvre d’une manière inédite. Jusqu’ici ses expositions rassemblaient des toiles autour d’une certaine thématique, l’amour, l’érotisme, les femmes des siècles passés… ; là, c’est le choix d’une couleur, ce noir si mystérieux, dont Jacques BURTIN dit, dans la préface du catalogue de l’exposition :

« Il n’est ni la lumière, ni les ténèbres : il est la connaissance. Il est porteur d’un possible : l’adéquation à ce qui est. Sans doute n’est-ce pas un hasard si Marie Morel, au milieu de ses noirs de peintre, qui n’ont rien de contrefait, d’imaginaire, de posé, a peint des utérus. Intimité première, inaccessible, l’une des sources possible du noir est ici révélée. Il y a entre la vie et l’obscur un lien irrémédiable, de l’ordre du destin. De l’obscur à la joie, la distance est la même. »

 Pour découvrir l’univers singulier de Marie MOREL :

  • Exposition du dimanche 30 avril au dimanche 18 juin 2023
  • Entrée libre de 14h à 19h du jeudi au lundi
  • MAISON LAGRIVE – Showroom Marc Petit – 400, Quai Lagrive – 46000 CAHORS - 07 67 35 57 22

mardi 25 avril 2023

::: ARBONIRISME : LE TEMPS RETROUVÉ DE MARIE LEROY :::

 

Pour Marie Leroy, l’arbre est un témoin du temps, passé, présent et futur. Elle nous donne à voir à la médiathèque du Grand Cahors et dans le cadre du festival Cahors Juin Jardins, une évocation lumineuse et silencieuse des arbres à travers les essences et saisons. Une rêverie sensible à parcourir à tous les étages de la médiathèque qui se complètera d'ateliers et de médiation autour de la photographie.


L'arbre et les forêts font l'objet de toute notre attention actuellement et c'est tant mieux car le festival Cahors Juin Jardins leur rend hommage, en accueillant notamment Ernst Zürcher, forestier et spécialiste des sciences de l'arbre, mais également l'association Coeur de forêt avec laquelle elle collabore régulièrement, notamment à l'occasion de la 18ème édition du festival Cahors Juin Jardins, sans oublier les artistes invités à produire une oeuvre dans le cadre de Faire Art de Tout Bois avec l'engagement de certains dans le Forest Art Project autour du célèbre botaniste Francis Hallé et du projet de recréer une forêt primaire en occident.

L'invitation faite à Marie Leroy a donc sa place car elle témoigne d'un amour sensible à l'arbre depuis son houppier à travers lequel la lumière révèle forcément une autre lecture du vivant.

Lieu des rêveries enfantines, des cabanes, des fruits dévorés au milieu des branches, l’arbre sait aussi nous envahir d’une nostalgie heureuse que les japonais nomme Natsukashii. « Sous l'arbre, nous envisageons l'avenir, nous rêvons du futur, en tant qu'individu, mais aussi collectivement » explique Marie Leroy. Aussi peut-on voir dans les photographies de Marie Leroy que l’arbre laisse passer la lumière ou offre une ombre protectrice et qu’à ce titre il fait preuve d’une générosité silencieuse dont l’humain pourrait s’inspirer. Jouant avec les couleurs accentuées, les contrastes intenses, les luminosités et le flou, Marie Leroy tend vers l’art pictural.


MERCREDI 14 JUIN A 15h// Médiathèque du Grand Cahors

  • IMPRESSIONS VÉGÉTALES, atelier créatif pour enfant avec Marie Leroy
  • à partir de 10 ans
  • sur inscription au 05 65 24 13 44 - Limité à 15 participants

SAMEDI 24 JUIN A 15h // Médiathèque du Grand Cahors
  • RENCONTRE AVEC UNE ARTISTE : Marie Leroy, jeune photographe, présente les livres et auteurs qui ont guidé sa démarche artistique dans le cadre de son exposition Arbonirisme

mardi 18 avril 2023

::: TENDRESSER L'ARBRE ET SYLVA : URSULA CARUEL:::

"Quand j’étais enfant, mon père m’emmenait avec lui dans la forêt. Dans sa forêt." Ursula Caruel entretient une relation intime avec la nature, et particulièrement avec les arbres. Invitée dans le cadre du festival Cahors Juin jardins 2023, elle intervient avec une oeuvre tressée, "Sylva" et propose aussi une performance "Tendresser l'arbre" au cours de laquelle l'artiste fait corps avec l'arbre. Ce sera également l'occasion de découvrir ses livres d'art et de l'inviter à Faire Art de Tout Bois sur le territoire.
                                                                             Photo Philippe Lagarde


"Je me suis sentie alors soulevée du sol, flottant avec des bras gigantesques, mes paumes frôlaient les feuillages, je voulais enlacer et caresser tous les arbres de la forêt en même temps, pour accompagner cette diffusion de symbiose de douceur de bonté et d’humilité humaine." Avec une telle déclaration, Ursula Caruel ne cache pas une intimité sensuelle avec la nature et particulièrement avec l'arbre. Ou peut-être pratique-t-elle ce que nomment les Japonais Shinrin-Yoku, un bain de forêt bienfaisant, pour se rapprocher du vivant qui palpite entre les humains et non humains. Pas étonnant qu'elle ait intégré l'équipe Forest Art Project du célèbre botaniste Francis Hallé, pour lequel "L'art et la science s'engage pour l'avenir des forêts". "Ursula Caruel nous invite ici à entrer dans la lumière apaisante du bois sacré, nous dit d'elle Eve de Medeiros, fondatrice et directrice artistique du salon DDESSINPARISA. Entrer dans la bulle temporelle que révèle cet espace sylvestre sanctuarisé, où nulle cicatrice n’a été laissée par l’homme."
Le processus de création d'Ursula Caruel passe par l'observation du végétal environnant les lieux où ses installations sont présentées. Elle dessine le végétal, utilise branches fines, feuilles d'arbres, fil, dorure, encre de Chine, tout ce qui délicatement se rapproche de la nature. Elle défend un art local et nomade où l'identité du paysage et la question de la mise en vie du dessin sont primordiales. Passionnée de botanique, elle étudie aussi les processus de croissance du vivant pour en dupliquer la nature créative. Le dessin devient alors bio-mimétique et les espaces d'exposition des moments d'équilibre entre le geste et le silence.  

mardi 11 avril 2023

::: SUPERNATURE ET EXUBÉRANCE TUFTÉE : CLAUDE COMO :::

 

Une explosion de couleurs, une giclée de laine touffetée, une brassée de fleurs et formes suggestives : c'est l'impression joyeuse et stimulante que donnent les peintures/tapisseries de Claude Como, qui présentera deux grandes pièces spécialement créées pour le festival Cahors Juin jardins, dans le Hall d'accueil du Musée Henri Martin à Cahors. Des médiations et concert accompagneront cette fantaisie végétale.

Claude Como Atelier 2023 ®jcLett


Artiste peintre née à Marseille et ayant grandi en Côte d'Ivoire, Claude Como concentre son travaille depuis 2019 à une nouvelle forme d'art, le tufting : à l'aide d'une sorte de pistolet qui projette de la laine, elle crée une symphonie de formes végétales qui prolifèrent le long des murs, une nature sauvage aux couleurs chatoyantes et au toucher réconfortant, mais aux dimensions inquiétantes. Elle considère son travail comme une peinture sortie du cadre ou du châssis. "Je ne suis pas une artiste textile !" affirme-t-elle.

En 2023, dans le cadre de la thématique du festival Germinations, Claude Como propose deux grandes pièces végétales en laine touffetée sur toile, installées en vis-à-vis et en résonnance, dans le hall d’accueil du Musée Henri Martin à Cahors. Si la germination est le début du développement d'un nouvel individu végétal, Claude Como crée une "supernature" en croisant les échanges imaginaires entre les deux pièces, In Vino Veritas, une grappe de raisin géante et Sexual Healing, propagation de champignons ensemencés par des spores voyageurs et suggestifs. C'est également une fantaisie végétale en forme de clin d’oeil au fameux cépage lotois et une introduction dionysiaque vers d’autres tableaux de maîtres épris de nature que l’on peut découvrir en cheminant dans le musée Henri Martin.

  • Du 02 au 16 juin > Hall du Musée Henri Martin
  • Le 04 juin à 11h > Hommage à Bacchus avec l'Ensemble Divona et Choeurs à voix égales du Conservatoire de musique Philippe-Gaubert autour de l’oeuvre de Claude Como
  • Le 04 juin de 12h à 17h > Médiations avec une médiatrice du musée autour de l’oeuvre de Claude Como. Rendez-vous toutes les heures à partir de 12h pour un échange de 15 minutes et à 17h pour un moment spécial enfants



mardi 4 avril 2023

::: DANS LA VALLÉE DE L'ÉTRANGE - ALAIN ASTRUC :::

L'intelligence artificielle est-elle compatible avec le jardin ? Vaste question! Juin Jardins a demandé au photographe vidéaste Alain Astruc de photographier les jardins ouverts aux visiteurs pendant le festival Cahors Juin Jardins 2023 en nourrissant l'intelligence artificielle de consignes précises... L'exposition de cette recherche dévoile une forme d'inquiétante étrangeté.


Alain Astruc - photographie, vidéo
 du 02 au 30 juin
Galerie de l'hôtel Divona - BestWestern
du 02/06 au 30/06

"C’est une révolution en cours, une explosion dont la déflagration est déjà derrière nous" affirme Alain Astruc, photographe vidéaste. Les rapides progrès de l’intelligence artificielle ont passé en 2022 une étape importante : désormais en open source, les modèles de générateurs d’images à partir de texte sont devenus extrêmement compétents mais ont aussi leurs failles : L'inquiétante étrangeté. Alain Astruc propose de parcourir l'ensemble des jardins privés ouverts aux visiteurs pendant le festival Cahors Juin Jardins et de les photographier en les confrontant à l'interprétation de l'intelligence artificielle... "J’ai été fasciné par cette capacité nouvelle en apparence sans limite, à créer des images libérées de toute contrainte, en apparence seulement, car les limites existent, poursuit Alain Astruc. D’une part, il y a une limite technique à la qualité photoréaliste des images. D’autre part, les résultats les plus intéressants semblent indiquer que si l’automatisation du processus de création de l’image a connu une avancée spectaculaire, ce qui en fait la valeur réelle tient toujours à des qualités humaines irréductibles".
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