dimanche 24 juin 2018

:::RENAISSANCE, UN JARDIN FOISONNANT DANS LE PATIO DU CHAI:::

Alice Freytet, plasticienne paysagiste, précieuse conseillère pour Cahors Juin Jardins et les jardins paysage en Vallée du Lot, n'en finit pas de nous surprendre! Invitée à créer un jardin éphémère dans le patio du Chai (auberge de jeunesse de Cahors), elle a réussi avec Renaissance, la symbiose du contemporain de l'édifice avec le foisonnement du végétal.


Il est paraît-il / Des terres brûlées / Donnant plus de blé / Qu’un meilleur avril,
Et quand vient le soir / Pour qu’un ciel flamboie /Le rouge et le noir / Ne s’épousent-ils pas ? Partant des paroles d’une célèbre chanson de Jacques Brel, Alice Freytet, a imaginé, dans cet espace sobre et structuré aux lignes architecturales géométriques, la renaissance d’un jardin luxuriant dans une forêt brûlée. En toile de fond, la robe noire et blanche de l’édifice à l’intérieur duquel surgit en contraste, couleur et luxuriance. Une renaissance qui résonne avec la thématique 2018 du festival Cahors Juin Jardins : Demain se rêve (la tentation des forêts). A l’heure où les forêts se consument à des fins consuméristes, rêvons d’une économie plus sage qui progresse en symbiose avec la nature....
A découvrir au Chai, auberge de jeunesse de Cahors, 52 avenue André Breton.

 

RENAISSANCE
Alice Freytet, paysagiste d.p.l.g
Bois calciné, feuillage dense et vert, plantes à floraison orangée rouge

mercredi 13 juin 2018

:::PINNACULUM, MULTIPLICATION DE PINACLES AU MUSEE DES AUGUSTINS:::


Cahors Juin Jardins était invité cette année et pour la première fois, par le musée des Augustins à Toulouse dans le cadre de la manifestation nationale des Rendez-vous aux jardins. L'artiste Anaïs Lelièvre a proposé Pnnaculum, une installation en dessin et en volume. Une multiplication de pinacles a envahi le jardin du Cloître. Ils émergent de terre tels une archéologie inversée révélant une architecture de cristaux, minérale et sépulcrale. Photos de Philippe Cadu  





Ce projet Pinnaculum s’enracine dans l’histoire complexe de l’architecture du couvent puis du Musée des Augustins, avec ses multiples mutations (changement de fonction, transformations du bâti par démolitions, rénovations, restauration…). L’aspect stable et imposant du bâtiment s’appréhende dès lors dans sa dimension temporelle et transitoire, qui interroge aussi sur son devenir, ouvrant l’imaginaire à d’autres évolutions possibles.
                Evoquant ses pinacles (pointes les plus hautes d’une architecture gothique), des volumes enfoncés dans la terre, semblent pousser du jardin d’inspiration médiévale, parmi les végétaux en germination. Tel un bâti souterrain, émergeant partiellement en surface, ils suggèrent une suite encore enfouie et invitent ainsi à une sorte d’archéologie inversée : projection d’un futur impossible, et basculement incertain entre percée du bâti et fouille imaginaire. En écho avec les cyprès du jardin qui tendent à s’élever aussi haut que les pinacles, ces sculptures sont constituées d’un dessin d’un entrelacs de racines coupées de « faux cyprès » (Cyprès de Lawson). Les tracés vibrants en dématérialisent l’image telle un disegno intérieur, dessein mental, autant qu’ils en transcrivent les flux qui animent des processus de croissances ou de métamorphoses, tant végétales qu’architecturales.
                En ramenant les pinacles de leur hauteur céleste au sol de terre, le projet ravive aussi leur terreau originel : l’analogie entre le style gothique et les forêts a animé les plumes littéraires de Goethe, Chateaubriand notamment, et révèle l’architecture comme une cristallisation de forces de la nature. Aussi, plus largement, dit-on planter des graines et planter des fondations, planter sa tente, s’implanter sur un territoire… Entre la dynamique du processus de bâtir et les principes biologiques de germination et de croissance, des coïncidences se ramifient, de formes, de langage, d’histoire et d’imaginaire collectif.
                La ligne se manifeste là comme la restitution sensible d’un lien entre passé et devenir. Et son inscription (du latin in- « dans » et scribere « écrire ») dans ce lieu croise ces deux significations : l’acte graphique d’écrire, de dessiner, de transcrire, de tracer et de garder trace ; et l’acte existentiel consistant à se projeter dans un espace pour s’y installer et y habiter.
 Anaïs Lelièvre


« Les hommes ont pris dans les forêts la première idée de l’architecture. »
François-René de Chateaubriand

« Avec la multitude de ses excroissances, les tours et les tourelles, les arcs-boutants, les gables, les pinacles, elle est, de l’extérieur, pareille à la forêt. A l’intérieur, on y retrouve les fières voûtes d’une allée d’arbres gigantesques. Sa nature est végétale, mais c’est aussi une végétation  de cristaux, une floraison de polyèdres qui se répètent à l’infini, toujours plus grands, toujours plus hauts et qui s’émiettent, taillés toujours d’une même façon. »
Jurgis Baltrusaitis, à propos des analyses de l’architecture gothique par Friedrich Schlegel 

samedi 2 juin 2018

:::Work In Progress - Vadim Otto Ursus - La forêt se passe à table:::


Le quatrième « Work In Progress » de 2018 est consacré à Vadim Otto Ursus. Il nous propose un repas préparé avec des conserves issues de récoltes sauvages dans une forêt proche de Berlin, associées à d'autres ingrédients, herbes sauvages, viandes locales, produits bio trouvés autour de Cahors. Il nous invite à la curiosité à travers une découverte ou une redécouverte de goûts authentiques issus de la nature.
Vidéo réalisée par Alain Astruc.
https://vimeo.com/273100320

vendredi 1 juin 2018

:::Work In Progress - Colson Wood - Installation:::

Le troisième « Work In Progress » de 2018 est consacré à Colson Wood. Son installation prend la forme d'un pont en bois constitué à la base d'éléments simples pour finir par donner un lien solide élégant et organique entre deux arbres. Retrouvez l'œuvre dans son stade final à partir d'aujourd'hui, dans le square Olivier de Magny. Vidéo réalisée par Alain Astruc.
https://vimeo.com/272950480