dimanche 29 mai 2016

:::Rooting Garden, le mouvement enraciné de Cornelia Konrads:::

Invitée dans le cadre du partenariat avec le Goethe-Institut de Toulouse autour du thème « jardin, espace de rêve », Cornelia Konrads, artiste allemande, pratique l’art du saisissement, du mouvement imperceptible et de l'anomalie ! L’œuvre semble à sa place là où on ne l’attend pas. 
piled_forest ©Cornelia Konrads
A Cahors, Cornelia Konrads propose une installation in situ, à la frontière du land art. Rooting Garden est un paysage en mouvement échappé d’un jardin remarquable. Parfaitement intégrée dans son environnement, l'oeuvre vient pourtant troubler l'ordre des massifs qui l'entourent, comme un clone de jardin secret surgi d'on ne sait où et développant des racines exubérantes, en marche dans une migration lente et silencieuse. « En tant que sculptrice pour des sites spécifiques, l'emplacement de mon travail est primordial », explique l’artiste. « Le lieu n’est pas qu'un arrière-plan, mais constitue un élément à part entière, une véritable  texture, le but étant que mon travail devienne partie intégrante de cette texture ». Que ce soit un arbre qui émerge d’une muraille, l’explosion figée d’un mur de pierres ou une table dressée faite de lierre suspendu, le travail de Cornelia semble en suspens, instable et fragile ; poétique aussi et parfois cocasse. Elle expose ses œuvres en Europe, Asie, Australie, Afrique et Amérique.
A découvrir au square Olivier de Magny à partir du 3 juin 2016...

jeudi 26 mai 2016

::: A Terre-Rouge, un jardin partagé, collectif et créatif vient de naître :::

L'espace social et citoyen de Terre-Rouge vient de créer un jardin collectif avec les habitants du quartier et l'équipe de Cahors Juin Jardins. Le jardin évoluera au fil des mois avec les interventions participatives de la plasticienne paysagiste Alice Freytet et de l'artiste Philippe Quirin. Une action collective soutenue dans le cadre du contrat de Ville de Cahors.

Dessin Alice Freytet
Christian est un habitant de Terre-Rouge et un papa très actif au sein de l'espace social et citoyen de Terre-Rouge à Cahors. C'est aussi un jardinier zélé. Zoher, un des animateurs de l'espace social le sait et il compte bien sur Christian pour apporter son savoir-faire dans la création du futur potager. D'autant que les fruits et légumes qui en naîtront seront très convoités par l'atelier cuisine que pilote Marine. Du jardin à l'assiette, c'est sûr, il faut un peu de patience...
De réunions en réunions, de rencontres entre les habitants du quartier, l'équipe de l'espace social et divers invités (jardin pédagogique de Bégoux, jardin Bourian...), le projet est né, avec la collaboration rapprochée de Cahors Juin Jardins.



Alice Freytet, plasticienne paysagiste a dessiné les plans du jardin. Elle a soumis ses croquis aux participants qui ont complété le projet de ce qu'ils pourraient apporter, qui des semis de radis, qui des palettes, qui des tuiles pour rappeler la terre rouge du quartier. Philippe Quirin, sculpteur et récupérateur d'objets divers et variés, a proposé de réaliser un mobilier de jardin atypique. Les premiers ateliers avec les habitants du quartier, enfants et familles, ont eu lieu en avril dernier. Bientôt radis et plantes aromatiques vont pousser et seront déguster par leurs jardiniers!




"Nous sommes convaincus depuis le début du bien-fondé de cette action collective autour de la création d'un jardin," témoigne Cécile Cumer, directrice des espaces sociaux de Cahors. Le jardin sera présenté pendant la fête du quartier de Terre-Rouge qui se déroulera le 4 juin prochain, pendant le week-end de lancement du festival à l'espace social de Terre-Rouge, avec l'école Lucien Bénac.

mercredi 25 mai 2016

::: Cahors Juin Jardins invite Cinéfeuille et vice-versa!:::

Cahors Juin Jardins invite cette année dans sa programmation CJJ 2016 le festival Cinéfeuille qui démarre aujourd'hui à Gaillac (Tarn) autour du thème Voyage, voyages. Deux films documentaires liés au jardin et au paysage seront présentés à Cahors le 1er juin à 19h30 au cinéma le Quercy tandis que le photographe Philippe Cadu expose les Lueurs du mouvement dans les deux villes.






Au cours de l'été 2015, une petite délégation de la Ville de Gaillac et de l'organisation du festival Cinéfeuille était venue rencontrer l'équipe CJJ et des représentants de la Ville de Cahors. Enchantement réciproque. Un an plus tard, Cahors Juin Jardins accueille une centaine de visiteurs venus de Gaillac le 28 mai dans le cadre des voyages découvertes de Cinéfeuille et organise une soirée cinéma autour de deux films programmés cette année au festival Cinéfeuille... 






Les jardins zen de Shunmyo Masuno réalisé par Christoph Schuch, à propos d'un moine bouddhiste qui s'adonne à l'art des jardins zen dans les villes, espace de respiration; et O Misu, l'eau du Japon de Véronique Legendre, qui revient sur la catastrophe de Fukushima et le danger que font peser sur le pays les eaux radioactives. A-t-elle fait prendre conscience de la nécessité de protéger la nature? 


CINEFEUILLE 2016 O Mizu, l'eau du Japon

Le partenariat se concrétise également par le biais de l'artiste photographe Philippe Cadu qui intervient à Cahors et Gaillac. Invité par Cahors Juin Jardins dans la chapelle de l'Espace Lamourous pour présenter son travail photographique Les lueurs du mouvement, il présente une autre partie de sa recherche autour du flou, de la lumière et de l'étrangeté à Gaillac sur des très grand formats affichés dans la Ville. "Le mouvement, c'est le propre de ce travail photographique, explique le photographe. "Le flou du mouvement de la main en avant, le flou du mouvement de la main au cours d'une marche... C'est un flou délibéré qui nous emmène dans un univers plus pictural que photographique." 

    ©Philippe Cadu

Soirée Cinéfeuille/CJJ, mercredi 1er juin à 19h30 au cinéma le Quercy (Cahors). Entrée libre, entracte apéritif. Un événement en partenariat avec Les cinémas abc de Cahors et l'établissement E.Leclerc Cahors Pradines. 


lundi 23 mai 2016

:::Karine Veyres, Agitation décentrée dans le jardin Cache-Cache:::

L'artiste Lotoise Karine Veyres, vient faire une intrusion dans le jardin Cache-Cache pendant le week-end de lancement du festival Cahors Juin Jardins. Une Agitation décentrée d'impressions en monotype à ne pas manquer dans la balade des jardins privés.

                                            Photos Karine Veyres


Cahors Juin Jardins: Que représente le rouge dans votre démarche artistique?
Karine Veyres: Cela va faire bientôt dix ans que l'usage du rouge est récurrent dans mon travail.
Il m'a permis en 2007, après avoir fait table rase de tout un travail, de « renaître » autrement. Au-delà de ses connotations, le rouge est et restera je pense un flux d'énergie nécessaire et vibratoire.

CJJ: Agitation Décentrée s'inscrit-elle dans cette démarche?
KV: Avec « Agitation décentrée » il est question de vie, de mouvement, de vibration chromatique. Le rouge, par touches, ponctue et agite les verts de l'espace. Donc incontestablement « oui » ce travail s'inscrit dans ma démarche.
Je présente des impressions en monotype spécifiquement réalisées pour le jardin Cache-Cache. Je mêle figuration et non-figuration au travers d'un jeu de déplacement de l'image sur le papier qui vient rompre (ou agiter) les codes de l'estampe traditionnellement centrée.

CJJ: Le travail d'impression a-t-il ouvert un nouveau champ de création?
KV: Je pense que l'estampe est venue nourrir mon travail du dessin et inversement.
Aujourd'hui le travail d'impression me permet, par la technique du monotype, de me réapproprier le geste de peindre. Que ce soit en peinture ou en dessin, le rouge est aujourd'hui discret, voire intime et sait aussi se faire volubile.
Le rouge est un paradoxe, c'est sans doute en cela qu'il me touche.

A retrouver au Jardin Cache-Cache: 194 rue Anatole France/Cahors


samedi 21 mai 2016

:::La médiathèque du Grand-Cahors, coeur battant du festival:::

Depuis l'origine du festival, la médiathèque du Grand Cahors est un partenaire actif du festival Cahors Juin Jardins. Cette année encore, un vent de CJJ souffle à tous les étages. Même à l'extérieur du bâtiment! 





"On prépare le projet dès le mois de janvier et on essaie d'impliquer toute l'équipe", explique Corinne, responsable de l'atelier de reliure de la médiathèque et cheville ouvrière de cette collaboration créative avec CJJ. Josette, Lydie, Gaëlle et les autres lui prêtent main forte. Le thème du jardin en mouvement les a inspirées. 




                                                                                                                                                               Vent, air, légèreté et matériaux recyclables nourrissent leur expression créative, avec notamment la création d'une suspension monumentale à l'accueil de la médiathèque contenant plus de 7000 alvéoles de boites à oeufs! Des lectures et des ateliers seront également proposés par la médiathèque pendant le week-end d'ouverture du festival et au mois de juin.







Mais le jardin devant la médiathèque ne sera pas en reste. Pour la première fois, les jardiniers du pôle espaces verts de Cahors ont créé un jardin éphémère devant l'édifice. Inspiré par le mouvement, la lumière et la couleur, Denis le jardinier a réinterprété une toile du célèbre peintre Lotois Henri Martin, La Gloriette du domaine de Marquayrol à Labastide du Vers (photo) tandis que Laurent et ses co-équipiers ont créé la pergola, installé les glycines et monté les massifs. Vendredi 20 mai, pendant la conférence de presse, la Gloriette de la médiathèque a d'ailleurs servi de décor à la photographie des partenaires et participants...


La médiathèque accueille enfin une exposition chère à l'équipe de Cahors Juin Jardins. Le cabinet de curiosités "Objets graine" auquel ont contribué une trentaine d'artistes ayant participé au festival depuis son origine. Et le projet devrait s'étoffer chaque année. Pour accompagner cette chambre des merveilles, un personnage étrange, surgi d'une nature archaïque, s'expose dans le Bal du Sauvage... Un projet photographique d'Alain Astruc accompagné de performances et de vidéos à découvrir pendant le week-end de lancement du festival.

mardi 17 mai 2016

::: Le parcours des jardins paysage s'étend dans la vallée du Lot:::

L’expérience citoyenne continue sur le territoire que partagent le Parc naturel régional des Causses du Quercy et le Grand Cahors, avec la création de quatorze jardins paysage entre le Montat et Saint-Cirq Lapopie, sur la base du volontariat, du partage et de la cohésion sociale. Depuis quatre ans maintenant, Cahors Juin Jardins et le PNR expérimentent de nouveaux espaces de création autour des jardins, du paysage et de l'art, en invitant les habitants des villages à être acteurs sur leur territoire. 


 Cette année, une nouvelle forme de travail collaboratif est née avec les green labs. Ces laboratoires de réflexion, de création et de partage des savoir-faire autour de l’art et du végétal, associent les participants avec des paysagiste, artiste, directeur artistique, médiateur culturel… qui les accompagnent par leur savoir-faire dans la réalisation de leurs projets. A Esclauzels, Candide rappelle qu'il faut cultiver notre jardin. A Lamagdelaine, la citoyenneté est en marche... A Cabrerets, l'espace de vie partagée associe jardin et livres... A Béars, le Castrum fait revivre les gabarres sur le Lot... 






L’essence citoyenne de ce projet est relatée dans un petit livre objet, illustré par l’artiste paysagiste Alice Freytet à découvrir pendant l'inauguration du festival Cahors Juin Jardins le 3 juin prochain.
 Une plaquette spécifique  d'information sur les Jardins paysage est diffusée dans les points d'information et offices de tourisme. 

Vous pouvez aussi découvrir l'histoire de ce projet citoyen dans l'onglet Jardins paysage du blog Cahors Juin Jardins.







Dessins Alice Freytet
 
Rendez-vous dans les villages toute la journée du dimanche 5 juin pour découvrir jardins, créations et animations!





vendredi 13 mai 2016

::: Inauguration Fenêtre sur Lac, résidence Lycée des territoires Florent Albinet :::

En résidence au Lycée des Territoires de Cahors - Le Montat, Florent Albinet a travaillé cette année avec dix huit élèves en Gestion des milieux naturels et de la faune pour élaborer avec eux, dans une approche esthétique et pragmatique du design, plusieurs créations sur le site du Lycée des Territoires. leurs créations (zones d’assise, des points d’observation, interventions plastiques et travaux d’amélioration des berges) ponctuent une promenade autour du lac comme une invitation à la contemplation.

A visiter le 5 juin  au Lycée des Territoires de Cahors - Le Montat sur la ballade du parcours de Jardins Paysages en Vallée du Lot.  


Fenêtre sur Lac

lundi 9 mai 2016

::: Isabelle Rochemars déploie ses Reliquaires dans l’antre des livres anciens :::


Isabelle Rochemars présentera à partir du 3 juin ses Reliquaires dans la Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors, en écho à l’exposition Objets Graine. Des coffrets sculptures contenant une relique, végétale ou minérale, qui n’est pas destinée être vue…

Les Reliquaires- Mycènes


Cahors Juin Jardins : Quand/comment vous est venue cette idée des reliquaires dans votre démarche artistique ?
Isabelle Rochemars : J’ai commencé la série des Reliquaires en juillet 2014 en partant en voyage en Grèce avec l’intention de rapporter des traces des lieux mythiques que j’allais visiter. Depuis toujours je questionne l’apparence des choses, le contenant et la surface. Avec les Reliquaires le contenu, c’est-à-dire la relique, apparaît au-delà du concept, il devient concret en gardant son mystère.

CJJ : Ont-il une vocation sacrée cachée?
IR : C’est ce que j’interroge quand je les expose et d’autant plus dans des vitrines de musées. Je l’espère.

CJJ : Que racontent-ils des reliques qu’ils contiennent ?
IR : Les Reliquaires racontent notre attachement aux souvenirs, nos rêves d’intemporalité. Ils posent la question de ce que nous donnons à voir. Je souhaite qu’ils nous connectent à travers le temps et l’espace, comme le font les belles histoires.

http://www.jardins-synthetiques.org/

Exposition en  partenariat avec le festival Les Jardins Synthétiques « A la croisée des temps, les arts », à Toulouse.  

vendredi 6 mai 2016

::: Anaïs Lelièvre et la CLOC dans les jardins de Cahors :::

La plasticienne Anaïs Lelièvre participe à Cahors Juin Jardins 2016 avec la CLOC, sculpture-performance muable et nomade. Entretien avec l’artiste sur les métamorphoses incessantes de sa création… 

CLOC lava en Islande from Anaïs Lelièvre on Vimeo.


CJJ : D'où vient la CLOC dans votre démarche artistique?
Anaïs Lelièvre : CLOC est le prolongement d’autres créations (dessins, images numériques, sculptures, installations…), où dominaient déjà le rouge, la matière plissée et foisonnante, l’évocation de corps non identifiés, et une expression de vie. CLOC a émergé de la découverte d’un gigantesque dépôt de friperie, où les montagnes de vêtements abandonnés m’apparaissaient comme grouillantes, vibrantes, vivantes. Il ne me restait plus qu’à les coudre en sculptures et à leur donner réellement vie. De là est née l’envie de performance.

CJJ : Joue t'elle un rôle?
AL : La CLOC est un personnage métamorphique, sans cesse changeant, indéfini. Elle évolue au fil des imprévus et des surprises. Son existence touche à l’absurde, comme un être errant, sans queue ni tête. Pour la personne qui l’anime de l’intérieur, il s’agit de vivre une expérience dans une improvisation à vif, de faire corps avec, et non de jouer un rôle. Aussi CLOC est-elle une forme de vie à incarner, mais sans rôle à jouer, et en cela se différencie du théâtre.

CJJ : Que racontent ses métamorphoses?
AL : CLOC est un être muable et nomade situé dans une zone trouble entre l'individuel et le collectif aux liens fluctuants, la bulle psychique et le corps social, l'humain et l'animal, le mort et le vivant, le chaos destructeur et la matrice originelle... Comme une cellule encore indéterminée, puissance de vie sans forme aboutie, dont le devenir est chaque fois réinventé. 


A voir, La Cloc, vendredi 3 juin à 16h30 au square Jouvenel, et à partir de 18h30 au Parc Tassart. Anaïs Lelièvre propose aussi un Objet graine à la médiathèque du Grand-Cahors dans le cadre du Cabinet de curiosités CJJ 2016.

mardi 3 mai 2016

::: Le programme 2016 :::

Enfin du mouvement! Plongez-vous sans modération dans le programme Cahors Juin Jardins 2016 et découvrez les surprises du jardin en mouvement, à Cahors et sur le territoire...


http://fr.calameo.com/read/000032269ea99e27953cd


Bonne lecture et à bientôt dans les jardins !


Visuel 2016 création originale: Florent Albinet 
Graphisme : Carole Bouffie